myriammultigner

sparring partner de dirigeant.e.s, managers entrepreneur.e.s

Une cliente m’a dit : “Myriam, tu es une sacrée montagne”. J’ai eu peur.

28 janvier 2025

Cela sous-entend : “Myriam, tu es si forte”.
Pour être honnête… J’ai peur de renvoyer uniquement cette image. Voit-on aussi que je suis vulnérable ?

J’ai toujours pensé que la force était proportionnelle à la vulnérabilité.

Mais parfois, ça ne se voit pas. Ou on refuse de montrer cette vulnérabilité. Et la société nous conditionne à ne pas le faire.

Alors… On s’efforce de se transformer en montagnes, grandes, puissantes, conquérantes. On lutte contre notre part de vulnérabilité.

Je pense que c’est une erreur : notre vulnérabilité est une force.
D’ailleurs, je ne me suis jamais sentie aussi forte, que lorsque j’étais la plus vulnérable :

→ Après mon accident à l’âge de 13 ans, où j’ai dû réapprendre à marcher
→ Après un licenciement que je n’avais pas vu venir, où j’ai dû m’adapter et rebondir.
→ En tombant enceinte alors que j’étais au chômage, ce qui ne m’a pas empêchée de postuler et d’être embauchée enceinte de 5 mois (merci Le Parisien)
→ En devenant sparring partner indépendante peu avant le Covid, période où j’ai perdu tous mes client.e.s, où il a fallu se réinventer.

C’est dans ces situations de grande vulnérabilité, que je me suis découverte le plus.C’est aussi en explorant la part de vulnérabilité de mes client.e.s, que je les aide à découvrir leurs forces.
Les deux sont proportionnelles.
Les deux se nourrissent.
Les deux font notre équilibre.

Pourquoi les opposer ?